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Ceci est un lien vers une carte des villes de la Colombie-Britannique ayant en option une carte montrant un gros plan de Vancouver et de Victoria.

Plein feu sur  Vancouver et Victoria

Habitat naturel en voie de disparition
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Voici une image satellite du Grand Vancouver urbanisé, montrant la tourbière Burns comme zone foncée en bas au centre.
Burns Bog, au milieu de l'image satellite, vers le bas : une tache sombre au cœur de la région urbaine du Grand Vancouver. NASA.
Le vaste marais Burns Bog est enclavé dans un espace situé tout au sud de la région de Vancouver. D’une superficie de 4 000 hectares, il s’agit du plus grand marais bombé du littoral du Pacifique en Amérique du Nord; c'est aussi la plus grande superficie de terrain non développé qui existe dans les régions urbaines du Canada. Vu d’en haut, Burns Bog a l'apparence d'une île vert foncé flottant au cœur d’un quadrillage gris et brun d'industries, de terrains d'enfouissement, de secteurs résidentiels et de zones d’agriculture intensive. Vu du sol, on se croirait plutôt dans les basses-terres sauvages des régions septentrionales avec, à l’horizon, la silhouette surprenante de grands immeubles urbains.
Burns Bog est un rare exemple d'habitat nordique dans un environnement urbain. Richard Hebda.
Voici une photographie de la tourbière Burns, montrant des arbres et de l’eau.
Les papillons cuivrés de Reakirt et les æschnes à zigzags (une libellule) virevoltent au-dessus de ses tapis de mousse, jusqu’à une douzaine d'ours noirs se régalent de ses bleuets et canneberges et quelques grues du Canada y résident. On y a même récemment découvert un groupe relique de campagnols à dos-roux de Gapper, de petits rongeurs des régions nordiques et des fondrières des montagnes.
Campagnol à dos-roux de Gapper.Sydney Cannings.
Voici une photographie d’un campagnol à dos roux de Gapper au sol parmi la végétation.
Il y a cinq mille ans, Burns Bog était une terre humide à l’embouchure du fleuve Fraser. Depuis le retrait du delta, la mousse a graduellement envahi ses eaux stagnantes (probablement engorgées avec des billots de bois à décomposition lente). La couche de mousse s’est épaissie, faisant monter le niveau de l’eau et le marais est monté de plus en plus haut formant un dôme. Le centre du dôme est actuellement à presque 6 mètres au-dessus du niveau du fleuve! Burns Bog a longtemps souffert de l’extraction massive de sa mousse de tourbe, du drainage, puis pour finir par servir de dépotoir car il s'agit du principal site d'enfouissement de Vancouver. Cet écosystème remarquable mérite un meilleur sort. En fait, la plus grande superficie possible de Burns Bog devrait être préservée dans son état naturel.
Un petit groupe relique de grues du Canada vit dans Burns Bog. Ces oiseaux magnifiques ont en grande partie disparus des vallées surpeuplées du sud de la Colombie-Britannique. Richard Cannings.
Voici une photographie d’une grue du Canada blanche debout sur une patte.
Habitat naturel en voie de disparition - 
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