La presse fut acquise pour monseigneur Demers par la Société de Propagation de la Foi, probablement à Paris entre 1848 et 1850, lors de la visite au cours de laquelle il rechercha de l’aide pour son nouveau diocèse. L’intention de monseigneur Demers était d’y imprimer des tracts religieux ainsi que du matériel éducatif. Cependant, comme il s’agissait-là de la première presse en Colombie-Britannique, son rôle s’étendit bientôt bien au-delà de son but initial. Elle fut utilisée pour imprimer Le Courier de la Nouvelle-Calédonie ainsi que le premier numéro du British Colonist. Grâce à elle, d’autres journaux furent également lancés, tels que Caribou Sentinel et Inland Sentinel.
La presse fut fabriquée par Larilleux de Paris et avait probablement presque cent ans lorsqu’elle fut achetée par monseigneur Demers. Elle imprimait des feuillets de 21 sur 24 pouces (53.34 cm x 35.56 cm) à un rythme d’environ deux cent cinquante feuillets par heure. Elle fut reléguée dans un coin des bureaux du Inland Sentinel jusqu’en 1908, date à laquelle elle fut transportée à Victoria et exhibée dans le musée des Sœurs de Sainte-Anne, avant d’arriver à sa demeure actuelle, le Musée royal de la C.-B. |