Les quatre premières sœurs de Sainte-Anne arrivèrent du Québec le 5 juin 1858. Sœur Marie-du-Sacré-Cœur, sœur Marie-Luména, sœur Marie-de-la-Conception et sœur Marie-Angèle furent accompagnées dans leur voyage par une assistante laïque, Marie Mainville. À leur arrivée, Victoria ne correspondait pas à ce qu’elles attendaient. La petite communauté comprise d’autochtones et de traiteurs de fourrures que leur avaient décrite monseigneur Demers n’existait plus; à sa place, on trouvait une ville bourgeonnante de la ruée vers l’or, essentiellement anglophone.
Seule sœur Marie-de-la-Conception parlait l’anglais suffisamment bien pour enseigner entièrement dans cette langue. Aussi fit-on appel à la maison-mère de Saint-Jacques-de-l’Achigan pour recruter des institutrices anglophones. En 1859, sœur Marie-de-la-Providence et sœur Marie-du-Bon-Secours rejoignirent les sœurs de l’île de Vancouver.
Après ces modestes débuts, les Sœurs de Sainte-Anne devinrent une des institutions les plus influentes, autres que le gouvernement provincial, dans les domaines de l’éducation et de la santé. Grâce à elles, les habitants de la Colombie-Britannique, du Yukon et de l’Alaska bénéficièrent d’écoles et d’hôpitaux. |