Des prairies et des forêts de chênes croissent dans les zones où les étés sont plus chauds et plus secs. Cette mosaïque d'écosystèmes est unique au Canada et se situe à la pointe nord du peuplement végétal qui s'étend au sud vers la Californie.
Des herbes ainsi que de belles fleurs sauvages comestibles dominent ce type de prairies, typiques de petites collines au sol très sec, sablonneux et rocailleux. Des chênes de Garry (Quercus garryana) ainsi que de nombreuse espèces de buissons poussent de façon désordonnée dans des sols plus ou moins profonds, ou encore se développent, tous rabougris, sur des rochers.
Changements à travers les ages
Le peuplement végétal de la prairie a ses origines dans la flore datant de l'ère du retrait des glaciers. Des prairies boisées de trembles et peuplées de bisons désormais disparus recouvraient le territoire. Il y a près de six mille ans, des bois de chênes de Garry ainsi que des prairies s'étendaient sur la région de Victoria. Au fur et à mesure que le climat se refroidit et devint plus humide, cette végétation fut restreinte aux sites plus chauds et plus secs dans lesquels nous pouvons la voir encore de nos jours avec ses rares espèces. Ailleurs, elle fut remplacée par des forêts de sapins de Douglas et de cèdres rouges. |