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Ceci est un lien vers une carte des forêts de la Colombie-Britannique avec des gros plans optionnels du nord-est de la Colombie-Britannique, de Cariboo-Chilcotin et de la Côte centrale.

Plein feu sur  La côte centrale – la forêt humide

Forêts de pluie
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Voici une photographie d’une randonneuse debout près du tronc massif d’un vieil arbre tombé.
Lorsque les géants anciens tombent, ils ouvrent des jardins ensoleillés au cœur de la forêt. Sydney Cannings.

La forêt ancienne

Les processus qui façonnent ces forêts s'étendent sur une échelle de temps qui dépasse presque la compréhension des humains, à la vie si brève. Les incendies étant rares dans les forêts pluviales, les arbres à croissance rapide vivent des siècles entiers et atteignant des dimensions gigantesques. À de plus hautes altitudes, le long de la côte septentrionale, là où les incendies sont extrêmement rares, on trouve de véritables forêts anciennes et des cyprès jaunes qui peuvent avoir jusqu'à deux mille ans.
Le sureau rouge abonde dans les forêts humides lorsque des ouvertures dans le couvert laissent pénétrer le soleil. Robert Cannings.
Voici une photographie d’un sureau avec des baies rouges.
Des troncs massifs portent le couvert à près de cent mètres au-dessus du sol humide. Des jardins suspendus de mousses et de lichens, accumulés au fil des siècles, drapent les branches éclairées de soleil. Ces forêts anciennes possèdent une diversité structurelle que n'ont pas les forêts plus récentes. Ainsi, une forêt de cinquante ans tend à présenter un peuplement dense d'arbres de taille semblable, sans laisser de place à d'autres éléments. Au fil du temps, certains grands arbres tombent, créant des ouvertures dans le couvert par lesquelles le soleil entre.
Le grimpereau brun niche derrière des pans d'écorce dans la forêt ancienne. Douglas Leighton.
Voici la photographie d’un grimpereau brun sur le tronc d’un arbre.

De petits arbres et arbustes apparaissent alors et forment une multitude de couches végétales sous les grands arbres restants.

Autre caractéristique importante des forêts anciennes : les grands arbres morts, que ce soit sous forme de chicots ou de grumes. Le bois en décomposition constitue une importante source de nourriture dans ces forêts et offre un abri à de nombreux animaux.

La vie dans le sol

Les pluies constantes en hiver lessivent les nutriments, laissant derrière elles un sol pauvre et acide. Les arbres sont donc contraints de puiser la plupart de leurs nutriments directement de la fine couche de matériel organique sur le sol. Pour ce faire, ils font appel à certains champignons. Ceux-ci collectent la nourriture à l'aide d'un large tapis de fins poils, appelé mycélium. Lorsque ces poils fins rencontrent les racines des arbres de l'espèce appropriée, le champignon et les racines entreprennent un partenariat remarquable. C'est ce qu'on appelle la mycorhize, littéralement « racine de champignon ». Le champignon fournit à l'arbre les nutriments que son mycélium extrait avec bien plus d'efficacité que les racines. En échange, l'arbre offre à son partenaire les sucres produits par ses feuilles. Sans ce partenariat, la plupart des arbres survivraient à peine, sans même parler d'atteindre leur hauteur imposante.

Travailleurs du bois
Les fourmis charpentières contribuent à décomposer le bois mort et mourant, et ainsi à réalimenter le sol en nutriments. Dennis St. John.
Voici une photographie d’une fourmi charpentière sur une feuille partiellement mangée.
Dans un environnement où 98 pour cent de la matière organique sont emprisonnés dans le bois, les organismes xylophages (mangeurs de bois) prospèrent. Les champignons illustrent ainsi le mieux ce style de vie. Fort répandue, l'armillaire de miel se trouve ici et là sur le sol des forêts côtières. Elle est le fruit d'une grande masse souterraine, semblable à un amas de lacets, qui recherche les racines d'arbres pour se nourrir. Elle prolifère sur les racines de souches et d'arbres morts, mais il arrive aussi qu'elle envahisse et tue des arbres vivants. La partie souterraine peut atteindre des proportions monstrueuses : un spécimen gigantesque avait dévoré les souches d'une coupe à blanc de 600 hectares !
Après que les champignons et les bactéries ont ramolli le bois d'un arbre mort ou d'une grume, c'est au tour des insectes. Ainsi, les fourmis charpentières creusent des tunnels à la force de leurs mandibules afin d'y installer leurs colonies.
Les termites à cou étroit sont des insectes sociaux qui vivent selon un système de castes. Les ouvrières sont pâles, les soldates qui protègent la colonie ont de larges têtes et des mâchoires puissantes. Robert Cannings.
Voici une photographie de termites à cou étroit. Les travailleurs sont de couleur pâle et les soldats ont une grosse tête.
Si les termites parviennent à dévorer le bois, ce n'est qu'avec l'aide des bactéries et autres organismes microscopiques qui se trouvent dans leurs intestins. À la fin de l'été, le ciel se remplit souvent le soir du bruissement des ailes d'adultes ambrés qui s'envolent pour aller s'accoupler, proies faciles et abondantes pour de nombreux oiseaux et mammifères.
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